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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 12:15

 

 

 

"Porta ben alt el teu somriure

en la Tramuntana del temps,

d'un temps que nomès sap escriure

amb tintes de sangs innocents.

 

Porta ben alt la teva imatge

fins si ets a punt de plorar,

que nomès et creguin coratge

fermesa i ganes de guanyar.

 

Amaga dels mals la ferida,

disfressa el teu cor i el teu cos,

travessa els turments de la vida

com uns instants de llarg repos.

 

Mira endavant, camina ferm,

vers el paradis o l'infern,

i per intentar sobreviure

porta ben alt el teu somriure !"

008-copie-3.JPG 

Sur une musique de Jordi Barre,

des vers de Joan Tocabens.011-copie-1.JPG 

 

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 07:43

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"Qu'importe le temps qu'il te reste si tu as connu la tendresse, il a été long le chemin, mais tu ne l'as pas fait pour rien."

 

Petit jeu du calendrier ou dernier clin d'oeil à cet idiome qu'il affectionnait particulièrement, Jordi Barre est décédé durant la Semaine de la langue catalane. Il était né en 1920. Mais est-ce si important ? Les jeunes comme les aînés l'aimaient et appréciaient ses chansons, sa bonne humeur, son amour de la scène et du public.

Je n'étais pas un admirateur de la première heure, comme on dit, car je l'ai connu tardivement, en 1995, quand sortit son album "Porta ben alt el teu somriure". Puis vinrent d'autres disques, "Tots els records...", un double CD de souvenirs, puis "Dona" en 2005, où il chante avec des vestales, gardiennes du feu sacré et des traditions. Je l'ai vu par deux fois, donnant un concert devant la Llibreria catalana (librairie catalane) de la place Jean Payra, puis durant un Pessebre vivant en la chapelle Saint-Dominique.

Je ne déroulerai pas ici la biographie de Jordi Barre. Tous les natifs du Roussillon la connaissent depuis 1963, année où il enregistra à Barcelone, sur un air de swing, un hymne à la ville de Perpignan, "Canta Perpinyà".

Perpignan chante le Castillet, le château des Rois de Majorque qui de sa cime veille sur la richesse du Roussillon...

Jordi Barre portait bien haut son sourire et il restera longtemps dans nos mémoires.

"Porta ben alt el teu somriure en la tramuntana del temps : Porte-le bien haut ton sourire dans la tramontane du temps

D'un temps que només sap escriure amb tintes de sangs innocents : d'un temps qui ne sait plus écrire qu'avec le sang des innocents."

Jordi Barre enjoué, fier de ses racines, désolé pour son Racou abîmé et défiguré. Jordi Barre pessimiste ? Non ! Dans sa chanson "Que faran els homes ?", il met en garde contre les pilleurs de beauté, ceux qui ne vivent que de cueillette et de chasse, sans penser à semer, bêcher, biner, ce qu'a fait Jordi Barre au cours de sa carrière de troubadour.

"Qué faran els homes Quan hauran gastat

Tot el blau del cel ? : Que feront les hommes quand ils auront épuisé tout le bleu du ciel ?

Qué faran els homes Quan sera ben brut

El blanc de la neu ? : Que feront les hommes quand sera bien sale le blanc de la neige ?"

 

Il en restera la langue catalane, sa chère langue catalane et ses mélodies qui se transmettront à travers les générations car elles sont intemporelles. Les mots de Joan Tocabens, "Je t'ai (ma langue) bue au berceau comme mon premier lait dans la chaleur d'un vert soleil de printemps" rejoignent ceux de Frédéric Mistral (mort en 1914) : "Provençaux, voici la coupe - qui nous vient des Catalans : - tour à tour buvons ensemble - le vin pur de notre plant."

 

Les paroles des chansons citées ci-dessus sont : "No hi pensem" de Isabelle Ruchaud, "Canta Perpinyà" de Jordi Pere Cerdà, "Porta ben alt el teu somriure" de Joan Tocabens, "Qué faran els homes" de Joan Cayrol et "Ma llengua" de Joan Tocabens. 

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 08:07

 

 

Alors que le 16ème siècle commençait, les Bahamas, Cuba, Haïti, les Iles Vierges, le Brésil, la Dominique, Puerto Rico, la Jamaique, Trinidad, la Martinique, le Vénézuela et le Honduras étaient déjà découverts.

En Espagne, Ferdinand et Isabelle (morte en 1504) régnaient sur un pays qui commençait à s'enrichir. Au Portugal, le souverain était Manuel Ier. C'est au 16ème siècle que ces deux pays connurent un âge d'or, grâce à leurs empires coloniaux et à la politique de leurs souverains.

Les Portugais se tournèrent d'abord vers l'Inde avant de coloniser le Brésil. En 1509, Almeida assura à son pays la suprématie maritime dans l'océan Indien en battant la flotte d'Egypte à Diu. En 1510, Alfonse d'Albuberque s'empara de Goa et de Malacca en Inde. Puis d'Albuquerque atteignit les Moluques, îles aux épices.

Les Espagnols, de leur côté, continuèrent à explorer le Nouveau Monde, et en 1513, Nunez de Balboa traversa à pied l'isthme de Panama et découvrit un océan qu'il nomma Pacifique.

En 1516, Ferdinand s'éteignit et c'est son petit-fils qui lui succéda sous le nom de Charles Ier. Celui-ci ne monta sur le trône que l'année suivante, car né à Gand et élevé par sa tante à Malines, il lui fallait venir des Flandres. C'est le bateau qui fut choisi comme moyen pour qu'il puisse rejoindre l'Espagne, et la flotte princière accosta dans le petit port de Villaviciosa. Accueilli comme un étranger, le jeune roi eut un souvenir désagréable du premier contact qu'il eut avec ses sujets.

Outre l'Espagne et ses possessions d'outre-mer, Charles Ier possédait aussi Naples, la Sicile, la Sardaigne, héritage 088de sa mère Jeanne dite la Folle. A la mort de son grand-père, Maximilien Ier, empereur du Saint Empire Romain Germanique, survenue en 1519, Charles Ier reçut les Pays-Bas et la Franche-Comté. En 1519 toujours, la Diète de Francfort l'élut aussi empereur du Saint Empire. Charles Ier, devenu Charles Quint, quitta l'Espagne pour le Saint Empire, et délaissa ce pays jusqu'en 1522.

Charles Quint entra en guerre contre la France, et les armées de François Ier furent battues en Navarre, au Luxembourg et dans le Milanais.

En Espagne, les habitants des villes castillanes se soulevèrent à l'appel de Tolède, soulèvement dû à la volonté d'absolutisme du roi d'Espagne. Bien qu'absent du sol espagnol, Charles Quint réprima ce qu'on a appelé la révolte des Comuneros.

C'est toujours durant l'absence du roi d'Espagne que Fernao de Magalhaes, portugais au service de l'Espagne, réalisa le premier tour du monde. Parti de Séville avec cinq navires, il longea la côte de l'Amérique du Sud, avant d'être retenu pendant cinq mois en Patagonie à cause du mauvais temps. C'est le 21 novembre 1520 (quatorze mois après son départ) qu'il déboucha dans le grand océan dit Pacifique. En mars 1521, il atteignit les Mariannes. Le 27 avril, il fut tué aux Philippines par les indigènes de l'île de Cebu, mais le pilote Sebastian del Cano poursuivit le voyage et revint en Espagne en septembre 1522, un mois après le retour de Charles Quint en Espagne après ses expéditions guerrières. Dépourvu d'intérêt commercial, ce voyage permit néanmoins d'achever de démontrer la rotondité de la terre, et l'existence entre l'Atlantique et le Pacifique d'un continent indépendant de l'Asie.

Alors que Magalhaes réalisait le premier tour du monde, l'Amérique du Nord était explorée. En 1518, Diego Velasquez, gouverneur de Cuba, confia à Cortes la direction d'une expédition au Mexique, mais pris de méfiance, il décida de lui retirer cette tâche. Dès qu'il connut le revirement de son chef, Cortes brusqua son départ. Les bateaux de cette expédition accostèrent sur le rivage mexicain. Cortes prit aussitôt le titre de "colonisateur" et fit brûler solennellement ses vaisseaux. Il fonda au même endroit la ville de vera Cruz.

Né à Medellin (Extremadura) en 1485, Hernan Cortes quitta l'université de Salamanque à l'âge de dix-neuf ans pour aller chercher fortune dans le Nouveau Monde. Ayant quitté Cuba plus tôt que prévu, Cortes allait découvrir un pays merveilleux et riche en or.

Accueillis en libérateurs par la population du littoral, Cortes et ses hommes longèrent la côte jusqu'à Cempoala, puis s'enfoncèrent à l'intérieur des terres grâce à l'aide de quelques éclaireurs locaux. En passant par Tlaxcala et par Cholula, ils massacrèrent la population. Puis ils se dirigèrent vers la capitale de l'Empire Aztèque, Tenochtitlan. Moctezuma, empereur, laissa Cortes et ses hommes entrer dans la capitale, pour éviter le massacre de ses habitants. Mais Cortes prit l'empereur en otage (novembre 1519). Averti par ses hommes de l'arrivée au Mexique de soldats espagnols envoyés par Velasquez qui avait porté plainte contre Cortes, le conquistador dut s'absenter de Tenochtitlan pour se battre contre ses compatriotes devenus ses adversaires. Après les avoir battus, Cortes retourna à Tenochtitlan et ne trouva qu'une ville en révolte. En effet, pendant son absence, les lieutenants de Cortes avaient massacré plusieurs centaines de notables au cours d'une cérémonie religieuse. Cortes déclara alors une guerre ouverte aux Aztèques, mais essuya de lourdes pertes en hommes et en matériel, notamment lors de la "Nuit Triste" du mois de juillet 1520. Ce n'est qu'un an plus tard que Cortes réussit à s'emparer de Tenochtitlan.

Charles Quint combla Hernan Cortes d'honneurs et le nomma Capitaine général de la Nouvelle Espagne. En 1524, les Espagnols s'emparèrent du Guatémala, du Nicaragua et du Honduras et Francisco Pizarro (né à Trujillo en 1475) s'empara du Pérou en faisant assassiner l'empereur des Incas, Atahualpa.

 

 

Photo, mannequin de soldat espagnol du 16ème siècle (musée de l'Alcazaba de Malaga)  

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 12:46

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Compositrice de musique classique et de musiques de films, Joanna Bruzdowicz est venue parler, en décembre dernier, au cinéma MégaCastillet de Perpignan, du travail qu'elle a réalisé pour le film de Laurent Vinas-Raymond, "J'ai oublié de te dire". Cet événement m'a rappelé que Joanna Bruzdowicz m'avait fait l'honneur d'un autographe après une représentation, et que j'ai conservé avec tous les015.JPG programmes des Concerts Colonne auxquels j'ai assisté ; c'était le dimanche 23 février 1975.

 

Après des études de piano et de composition à l'Ecole Supérieure de Musique de Varsovie, ville où elle est née, Joanna Bruzdowicz a travaillé en France avec Olivier Messiaen et Nadia Boulanger. "Elle fait partie de cette nouvelle vague de compositeurs dont la Pologne a donné depuis quelques années de brillants représentants", précisait le programme du concert cité plus haut. Elle vient d'une famille de musiciens et commence à composer dès l'âge de six ans. Après avoir vécu pendant longtemps en Belgique, elle vit maintenant dans le Sud de la France.

La liste de ses oeuvres est importante. Elle a composé quatre opéras, de la musique symphonique, de la musique de chambre, de la musique électronique, des musiques de films. Parmi ses nombreuses compositions, on peut citer :

 Homo Faber (1970-1975), trilogie électronique d'après A. Soljenitsyne pour "Le Souffle", d'après Charles Baudelaire pour "Les Fleurs du mal" et d'après Paul Valéry pour "La Sérénité", oeuvre jouée pour la première fois à Gand en 1975.

Sonate d'Octobre (1978) écrite à l'occasion de l'élection du pape Jean-Paul II le 16 octobre 1978 et créée à Stockholm en 1979.

Ele a été finaliste, parmi douze compositeurs, du concours pour la création d'un nouvel hymne pour le Vatican.

Catalane de coeur, elle a aussi écrit  pour le cycle "16 Tableaux d'une Exposition de Salvador Dali" (pour piano solo), des titres qui évoquent la Catalogne comme "Jeune fille de l'Ampurda", "La Gare de Perpignan", "Le Torero hallucinogène".

Son concerto pour piano, créé par l'orchestre des Concerts Colonne au théâtre du Châtelet en février 1975, dirigé par Jean-Sébastien Béreau, était dédié au pianiste Désiré N'Kaoua. Premier Prix du Concours International de Genève, ce pianiste a donné de nombreux concerts en Europe et aux Etats-Unis. Invité des plus grands orchestres symphoniques, son répertoire s'étend du classique aux contemporains. A propos de ce concerto, Joanna Bruzdowicz a dit : "J'ai voulu écrire un concerto d'une forme classique, presque mozartien, en employant cependant mon langage musical habituel. Il y a donc trois parties : vive, lente et vive, trois cadences de piano ; le dialogue entre le soliste et l'orchestre est sur le pied d'égalité et tous les groupes d'instruments prennent la parole à tour de rôle. Serait-ce (encore) un nouveau concerto romantique ?"

Elle a écrit de nombreuses musiques de films parmi lesquels on peut citer "Sans toi ni loi" de Agnès Varda en 1985, "Les Ames grises" de Yves Angelo en 2005 et "J'ai oublié de te dire" de Laurent Vinas-Raymond en 2009.

 

 

En haut, programme dédicacé du concert du 23 février 1975  

Photo colorée, la gare de Perpignan et son centre commercial "El Centre del Mon"  

 

 

 

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 08:56

 

 

Il vous observe, il vous traque, il vous condamne, lui, le radar de Saint-Cyprien. Radar, nom obsédant pour les automobilistes. Derrière ce simple mot de radar, se cache le substantif savant de palindrome. Un palindrome est un mot ou une phrase que l'on peut lire indifféremment de la gauche vers la droite, de la droite vers la gauche. Il n'y a plus de gauche, il n'y a plus de droite ; la gauche et la droite se confondent, ne font qu'un, pour vous photographier, vous garder en mémoire, vous faire payer vos fautes. On ne peut pas y échapper. Ce n'est pas compliqué de fabriquer un radar : une boîte avec une sonde et une lampe à halogène, c'est tout. Celui-là est fixé au sommet d'un poteau comme une vigie. Une vigie, au sommet d'un mât, est utile. Elle annonce qu'il y a une terre ferme en vue pour s'y réfugier ou pour éviter ses écueils. Cette vigie-là n'annonce rien de bon, que de mauvaises nouvelles, que vous roulez trop vite, que vous êtes coupable d'une infraction, que vous allez le payer.

 

Ce radar, Allan le connaissait bien. Si tant est qu'on peut bien connaître un radar. C'est sournois, un radar, c'est énigmatique. On ne peut pas s'en faire un ami. Un radar ne peut être qu'un ennemi, un bandit manchot qui vous gruge, bref du vol légal ; enfin, beaucoup de gens le pensent. Mais Allan, lui, aimait bien ce radar. Dire qu'il l'avait pris d'affection serait exagéré, mais il lui vouait une certaine reconnaissance. Il lui avait sauvé la vie, ou il l'avait mis dans le droit chemin, ou il lui avait acheté un code de bonne conduite, je ne sais pas.

Au début du boulevard Desnoyer, entre le mini-gilf et le Mas de la mer, à l'entrée d'une des stations balnéaires les plus élégantes de la Côte vermeille, avec son port de plaisance, l'un des plus importants de la Méditerranée, il asseoit son pouvoir en se dressant le dos tourné à votre regard, mais sa méchante face tournée vers la mer, scrutant, non pas les bateaux ou les planches à voile, mais les plaques d'immatriculation de tous les pays, de toutes les couleurs, de toutes les tailles. Les nouvelles plaques françaises et espagnoles comme les anciennes, sans distiction de provenance, car le radar aime tous les chiffres, toutes les lettres, il parle toutes les langues et sait déchiffrer tous les alphabets, tous les idéogrammes.

Allan rentrait souvent tard de son travail. Il faisait souvent nuit. Après avoir traversé Canet-en-Roussillon, il prenait la route qui longe la mer entre l'étang de Saint-Nazaire et la longue plage. A l'heure où il roulait, il n'y avait pas de voitures sur le parking et peu de circulation. Ce long serpent de quatre kilomètres donnait de mauvaises idées à certains automobilistes. Ils étaient tentés d'accélérer, de dépasser la vitesse maximale autorisée, pour être à la maison plus tôt que les autres, pour se caler confortablement dans un fauteuil et regarder des émissions bêtes à la télé tout en sirotant un vin cuit en avalant quelques cacahuètes. Beaucoup faisaient à Allan des appels avec leurs phares, sémaphores impolis, incorrects, incivils, appels du pied pour dire que tu dois te pousser de là pour que je m'y mette. A quoi sert de respecter une limitation de vitesse si personne ne le fait. Nonante kilomètres par heure c'est déjà suffisant mais pas pour certains. Alors Allan accéléra. Quand il vit le panneau de bienvenue à Saint-Cyprien, il ne ralentit pas. Après le feu de signalisation, le radar, toujours vigilant, guettait sa proie. Le voisin d'Allan s'était fait attraper par deux fois en un mois par le radar aux aguets. Deux fois en un mois, c'est beaucoup pour un voisin. Allan, lui, était tranquille. Jamais il ne se ferait prendre. Il prenait son véhicule pour ses besoins professionnels et il entendait bien ne pas jouer la carte de l'excès de vitesse. Jusqu'au jour où...     

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 10:07

 

 

Le photographe catalan Sergi Reboredo Manzanares nous a fait l'honneur de laisser un message d'amitié via l'over- blog louisiane.catalogne et nous l'en remercions vivement.

 

Ce photographe a récemment présenté son nouveau reportage sur le vaudou en Haiti. Depuis ses études à l'Institut d'Estudis Fotogràfics de Catalunya entre 1998 et 2001, Sergi Reboredo parcourt le monde ( Cambodge, Bahamas, Pérou, Istanbul, New York... ) et expose ses clichés en Catalogne. Il a aussi exposé à Perpignan en 2002, dans le cadre du festival "Imag'in Off", un reportage sur les drogués de Barcelone, un sujet sur l'errance de quelques uns dans la capitale catalane, un voyage non touristique, un envers du décor,  loin des quartiers que fréquentent les touristes, sur les sans abris, les drogués, les paumés.

 

Sergi Reboredo présente ses photos dans de grands magazines comme National Geographic, Viajes, Rutas del Mundo. Il a gagné différents prix et publié des livres comme "Barcelona como mentira" en 2004 et "New York in your pocket" en 2010. En Catalogne, Il a aussi fait un reportage sur le Cadi en montgolfière.

 

Les photos de Sergi Reboredo sont visibles sur son site www.sergireboredo.com

 

 

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Avec Sergi Reboredo, un reportage sur Barcelone loin des beaux quartiers et des boutiques de luxe comme sur cette photo prise en décembre 2010. 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 08:55

 

 

En 1493, Christophe Colomb repartit pour les Indes. Le voyage dura trois ans, au cours duquel il découvrit de nouvelles îles : les Iles Vierges, la Dominique, Puerto Rico et la Jamaique. Voyant que l'Espagne s'enrichissait avec l'or rapporté des Indes, le Portugal eut aussi envie d'acquérir de nouvelles terres. Les deux pays signèrent à Tordesillas en Espagne un traité, arbitré par le pape Alexandre VI, qui consacrait le partage des terres nouvellement découvertes entre l'Espagne et le Portugal. Toutes les terres découvertes à l'Ouest d'une ligne joignant les pôles et passant à 370 lieues des îles du Cap-Vert revenaient à l'Espagne et celles situées à l'Est étaient attribuées au Portugal.

De l'autre côté de la mer Océane ( océan Atlantique ), une ville fut pour la première fois fondée : Saint-Domingue en 1496.

L'année suivante, le Portugais Vasco de Gama quitta Lisbonne en juin, doubla le cap de Bonne-Espérance en novembre et arriva aux Indes, aux vraies, en mai 1498, ouvrant ainsi une nouvelle route maritime. Pendant ce temps, Christophe Colomb effectuait un troisième voyage vers les Indes dites occidentales et découvrait Trinidad et le Vénézuela.

Ce n'est qu'en 1500 que les Portugais traversèrent la mer Océane pour prendre possession des terres qui leur revenaient de droit après la signature du traité de Tordesillas. Le 22 avril de cette année 1500, Pedro Alvares Cabral accosta à Porto Seguro ( Brésil ) au Sud de Bahia. Le 1er janvier 1501, les Portugais croyant avoir découvert l'embouchure d'un fleuve, baptisèrent l'endroit Rio de Janeiro, fleuve de janvier. Mais les Portugais, plus occupés à l'Est qu'à l'Ouest, ne s'occupèrent guère de leurs nouvelles découvertes.

De leur côté, les Espagnols intensifièrent leurs expéditions et en 1503, Isabelle de Castille créa à Séville la Casa de Contratacion, chargée de contrôler les activités commerciales avec les nouveaux territoires annexés.

L'année suivante, Christophe Colomb partit pour les Indes occidentales pour la quatrième fois, et découvrit le Honduras. Il mourut en 1506 à Valladolid, capitale de la Castille. Il n'admit jamais que les terres qu'il avait découvertes n'étaient pas les Indes et il quitta le monde des vivants sans savoir qu'il avait découvert un monde nouveau, distinct de l'Asie et de l'Afrique. L'existence de ce nouveau monde fut révélée par un florentin, Amerigo Vespucci. C'est pour cela que les terres découvertes dès 1492 prirent le nom d'Amérique.

 

Photo, reconstitution de la Santa Maria dans le port de Barcelonenumerisation0004-copie-1.jpg 

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 08:52

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Martin Pinzon pensa immédiatement que l'île de San Salvador n'était pas une île asiatique. Il avait lu quelques années auparavant les récits de Marco Polo sur son voyage en Chine. Pinzon s'aperçut que les hommes qui vivaient sur l'île de San Salvador ne ressemblaient pas aux Chinois décrits par l'explorateur vénitien. Aussi décida-t-il de se séparer  de Colomb pour obtenir plus de renseignements. Il découvrit l'île d'Haïti. De son côté, Colomb longea les côtes de Cuba, persuadé que cette île allongée était le Japon. Il envoya même des éclaireurs chercher le lieu de résidence de l'empereur. Si les éclaireurs ne trouvèrent pas d'empereur à Cuba, Pinzon, lui, trouva de l'or à Haïti. Lorsque Colomb l'apprit, il quitta Cuba et se précipita sur le lieu de la découverte, précipitation qui fut fatale à la Santa Maria, puisqu'elle s'échoua sur les récifs. Mais Pinzon avait déjà quitté l'île et se dirigeait vers l'Espagne à bord de la Pinta. La Nina de Colomb finit par rattaper l'autre caravelle, et c'est à ce moment-là que s'engagea entre les deux navires une course contre la montre. Colomb entendait bien être le premier à arriver en Espagne, pour annoncer aux Rois Catholiques la nouvelle de ses découvertes, et ainsi recevoir les titres d'amiral et de vice-roi des terres nouvellement découvertes. Le 15 février 1493, la Pinta et la Nina furent séparées par une tempête au large des Açores. Obligé de faire escale au Portugal, Colomb se présenta au roi Jean II comme un personnage important. Le roi du Portugal, qui avait des visées sur les Indes, ne voulut pas faire emprisonner un personnage aussi important pour éviter tout conflit armé avec sa voisine, l'Espagne. Colomb ne fut donc pas emprisonné et s'empressa de quitter le Portugal, pour le port de Palos. Il y accosta avec douze heures d'avance sur Martin Pinzon, le 15 mars. Christophe Colomb fut accueilli par les Rois Catholiques, tandis que Pinzon, fatigué et malade, s'éteignait à l'âge de 53 ans. Ayant reçu tous les honneurs, Colomb était prêt à repartir pour les "Indes antillaises". 

 

Photo, monument de Séville en Espagne, dédié à la Santa Maria, le navire de Christophe Colomb.

 

"Il y a quelque chose de magique à voir s'élever la terre du fond de la mer. Christophe Colomb, au milieu d'un équipage révolté, prêt à retourner en Europe sans avoir atteint le but de son voyage, aperçoit une petite lumière sur une plage que la nuit lui cachait. Le vol des oiseaux l'avait guidé vers l'Amérique ; la lueur du foyer d'un sauvage lui révèle un nouvel univers. Colomb dut éprouver cette sorte de sentiment que l'Ecriture donne au Créateur, quand après avoir tiré le monde du néant, il vit que son ouvrage était bon : vidit Deus quod esset bonum. Colomb créait un monde. Une des premières vies du pilote génois, est celle que Giustiniari, publiant un psautier hébreu, plaça en forme de note sous le psaume : Coeli enarrant gloriam Dei ( Les cieux racontent la gloire de Dieu )." François René de Chateaubriand, "Mémoires d'outre-tombe", Livre VI - chapitre 3. 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 10:52

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Photo, la rencontre de Colomb avec la reine Isabelle de Castille à Grenade, Espagne.

 

 

Au monastère de la Rabida, Christophe Clomb fut reçu par le frère Peres qui lui donna l'hospitalité. Ce monastère n'était pas comme les autres : c'était l'un des deux ou trois seuls lieux au monde où l'on étudiait la navigation basée sur la position des étoiles. De plus, un grand navigateur espagnol, Martin Alonzo Pinzon, entretenait avec les moines de la Rabida d'excellents rapports. Le frère Peres fit connaître Pinzon à Colomb, et ce dernier exposa son idée au navigateur espagnol. Pinzon trouva l'idée excellente, mais pour entreprendre une telle expédition, il fallait de l'argent, beaucoup d'argent. Et le seul capable de financer cette expédition était le roi d'Espagne. Mais à cette époque, il y avait deux souverains en Espagne : Isabelle de Castille (1451-1504) et Ferdinand d'Aragon (1452-1516), mieux connus sous le nom de Rois Catholiques. Colomb décida de leur rendre visite et de les convaincre d'accepter de faire construire des navires en vue d'accéder aux Indes par la voie de l'Ouest. La reine Isabelle de Castille reçut Christophe Colomb et fut émerveillée par son projet. Elle créa une commission d'étude chargée d'examiner le projet et de donner un avis favorable ou défavorable à sa réalisation. La commission repoussa le projet. Colomb regagna le monastère de la Rabida et fit part à Pinzon de son envie de proposer son projet au roi de France. Mais Pinzon lui conseilla d'insister auprès des Rois Catholiques. Le frère Peres réussit à obtenir de la reine une nouvelle audience pour Christophe Colomb, et la souveraine offrit au Génois une mule pour lui permettre de se rendre à Grenade, lieu fixé pour celle-ci. Colomb partit donc à dos de mule pour Grenade à la fin du mois de décembre 1491.

Les Espagnols se préparaient à reprendre le dernier bastion musulman établi sur leur territoire, le Taifa de Grenade. L'Espagne allait bientôt redevenir une terre entièrement chrétienne. Le 2 janvier 1492, le ville de Grenade tombait aux mains des Espagnols. Boabdil, dernier roi maure, leur remit les clefs de la ville et partit en exil. Le défilé qui suivit le prise de Grenade fut triomphal. Christophe Colomb y assista puis rencontra le roi Ferdinand d'Aragon qui refusa de financer l'expédition du Génois. Colomb quitta donc Grenade pour la Rabida à dos de mule. Cependant, il fut rattrapé par un alguazil, cavalier au service de la reine, et chargé de retourner à Grenade. Là, Christophe Colomb fut reçu par Isabelle de Castille, qui accepta de financer l'expédition du navigateur Génois et d'organiser le voyage. Christophe Colomb rentra à la Rabida, fit part des résultats des ses entretiens à Pinzon, et demanda à ce dernier de constituer les équipages des navires.

Ces navires allaient être au nombre de trois : une caraque et deux caravelles. Ces trois navires furent construits dans le port de Palos de la Frontera. La caraque, baptisée la Santa Maria, avait 23 mètres de longueur, 6,7 mètres de largeur, un tirant d'eau de 2,8 mètres et pouvait accueillir à son bord 90 membres d'équipage. Ce navire comptait trois mâts, le grand mât avec une voile latine et un cacatois, le mât d'artimon avec une voile latine et le mât de misaine avec une voile quadrangulaire. Les deux caravelles étaient de dimensions différentes. La Pinta, avait 20,10 mètres de longueur, 7,3 mètres de largeur, 2 mètres de tirant d'eau et pouvait contenir 65 hommes d'équipage. La Nina avait 17,30 mètres de longueur, 5,60 mètres de largeur, un tirant d'eau de 1,90 mètres et pouvait recevoir 40 membres d'équipage. Les opinions sur les formes de ces deux derniers navires et sur leurs gréements varient.

Le 3 août 1492, une messe d'adieu fut célébrée en l'église Saint-Georges de Palos de la Frontera, et les bateaux quittèrent le port pour les Indes, la Chine ou le Japon. Très vite, le gouvernail de la Pinta se cassa à cause du trop grand nombre de voiles que comptait ce navire. Heureusement que des terres espagnoles étaient proches. Le 9 août, les trois navires accostèrent dans le port de las Palmas de Gran Canaria et y restèrent jusqu'au 6 septembre. Pinzon s'occupa des travaux. La voile latine de la Pinta fut remplacée par une voile quadrangulaire et on fit réparer le gouvernail. Colomb de son côté préféra visiter l'archipel des Canaries. Il se rendit à Gomera. Quand tout fut réparé, les trois navires quittèrent les Canaries.032.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo, carte de la province de Huelva en Andalousie  

 

 

Christophe Colomb avait calculé qu'il lui faudrait au moins un mois pour atteindre la première terre. Mais le 6 octobre, aucune terre n'était en vue et les hommes d'équipage devenaient de plus en plus nerveux. Cependant, le 12 octobre, la vigie de la Pinta aperçut le premier la terre, et les trois navires jetèrent l'ancre au large d'une île de 200 km2 environ, que Christophe Colomb baptisa San Salvador, le Saint-Sauveur, au cours d'une cérémonie religieuse, sous le regard étonné des habitants de l'île, les "Indiens".

 

"La conquête des îles de l'Atlantique a été le préalable aux découvertes qui vont suivre. Les Canaries, situées à six jours de navigation depuis Cadix, seront l'escale obligée à l'aller sur la route d'Amérique ; au retour, ce rôle sera tenu par les Açores, à dix-huit cents kilomètres à l'ouest de Lisbonne.

Dans la course à l'océan, cependant, le Portugal s'est trouvé prêt le premier. Après la fin de la Reconquête et la consolidation de son unité nationale, après la mise en place d'une nouvelle dynastie et d'une société plus ouverte, le Portugal, petit pays sans grandes ressources naturelles, n'avait pas le choix ; il se trouvait acculé à l'aventure. C'est ainsi qu'il a été amené à débarquer à Ceuta et à descendre le long des côtes d'Afrique, en quête d'or et d'esclaves. L'entreprise portugaise débouche sur la découverte et cette découverte s'explique historiquement : le hasard n'y est pour rien, ou pour presque rien : un peu plus tôt, un peu plus tard, on serait arrivé aux mêmes résultats. Privilège ibérique et avance portugaise permettent aussi de comprendre pourquoi la Providence, selon le mot de Christophe Colomb, réservait l'Amérique à la Castille." Joseph Perez, "Isabelle et Ferdinand - Rois Catholiques d'Espagne" 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 09:14

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Faire reculer les bornes du monde, telle était l'idée en cette fin du 15ème siècle. Le monde connu au début du Moyen-Age se limitait à l'Europe et au nord de l'Afrique. Au 13ème sièce, le Vénitien Marco Polo traversa l'Asie d'est en ouest et atteignit la Chine et le Japon, augmentant ainsi le nombre des terres connues.

 

Dès le début du 15ème siècle, le sentiment qu'il existât de nouvelles terres à découvrir, préoccupa beaucoup les esprits. Selon eux, les bornes du monde pouvait être reculées. Mais ce besoin de faire reculer les bornes du monde était lié avant tout à la recherche d'une voie maritime nouvelle pour commercer avec les Indes, sans passer par l'intermédiaire de la Syrie, de l'Egypte et de la République de Venise, qui prenaient d'importants bénéfices sur le passage des épices et de la soie sur leurs eaux territoriales. Ce sont les Portugais qui les premiers tentèrent de naviguer vers les Indes en contournant l'Afrique. Aucun autre pays d'Europe ne tenta cette expérience. L'Espagne pensait avant tout à reconquérir ses territoires du Sud encore occupés par les Musulmans. La France en ce début du 15ème siècle, était en pleine guerre de Cent ans menée contre les Anglais. Par contre, le Portugal, indépendant depuis 1249, connaissait une certaine prospérité. Aussi décida-t-il le premier d'obtenir des épices à un prix raisonnable, en faisant du cabotage au large des côtes africaines. Ces expéditions lui valurent d'annexer de nouveaux territoires. Des navigateurs au service de l'infant Henri, fils du roi Jean Ier, découvrirent l'archipel de Madère ( découverte faite par Joao Goncalves Zarco et Tristao Vaz Teixeira en 1419 ) et de l'archipel des Açores en 1427. En 1434, Gil Eanes, parti du port de Lagos dans la province de l'Algarve, franchit le Cap Bajador, qui marqua pour un temps la limite du monde connu. En 1456, Ca' da Mosta, Vénitien au service des Portugais, découvrirent les Iles du Capt-Vert, et en prit possession au nom du roi du Portugal. Comme les crevettes pullulaient dans les eaux de la région, le mot "camarao" ( crevette en portugais ) a laissé son nom au Cameroun. L'infant Henri mourut en 1460, mais les explorations vers le monde inconnu se poursuivirent. l'infant Henri avait, en fondant l'Ecole de Sagres, inauguré l'ère de la navigation astronomique, et c'est de cet héritage laissé par l'infant que les navigateurs portugais se servirent pour découvrir des nouvelles terres. En 1482, Diego Cao atteignit l'embouchure du Congo, franchissant ainsi l'Equateur, et Bartolomeu Dias dépassa le Cap de Bonne Espérance en 1488.

 

Pendant que de nombreux navigateurs essayaient d'atteindre les Indes en contournant l'Afrique, un Génois tentait de convaincre le roi du Portugal d'abandonner ces expéditions pour en organiser une beaucoup plus importante. Ce Génois, Christophe Colomb, proposa à Jean II d'atteindre les Indes en navigant vers l'Ouest. Jean II, pour ne pas froisser son grand voisin ne donna pas suite aux requêtes du navigateur. Aussi,  Christophe Colomb quitta le Portugal par la mer en longeant ses côtes et débarqua dans la région de Huelva en Espagne. Là, il aperçut un monastère, celui de la Rabida. Nous sommes en 1485. 

 

 

Photo, les Rois Catholiques à Salamanque ( Place d'Espagne à Séville )

 

 

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