Overblog Tous les blogs Top blogs Tourisme, Lieux et Événements Tous les blogs Tourisme, Lieux et Événements
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Faire connaître la Louisiane et les Catalognes : Lieux, histoire et événements.

Publicité

Journal de confinement (3)

 

RESTEZ A LA MAISON - QUEDATE EN CASA

 

8ème jour de confinement.

 

 

Bonjour à toutes et à tous les confiné.e.s.

 

Hier soir à 20 heures, nous applaudîmes depuis nos fenêtres et balcons en pensant à tous les personnels des établissements hospitaliers d'ici et de partout.

 

En cette période de confinement durant laquelle les enfants, les ados comme les adultes se ruent sur les réseaux internet en quête d'informations scolaires, culturelles et de loisirs, je remarque que les deux articles de mon blog les plus visités depuis le début du mois de mars sont :

Pablo Neruda, de la clandestinité à l'exil (1948-1952)

et

Ernest Hemingway, envoyé spécial en Espagne.

 

Au cours des dernières vingt-quatre heures, les média nous ont appris trois décès de personnalités connues :

D'abord hier, Lucia Bosé, actrice d'origine italienne, décédée dans un hôpital de Ségovie (Espagne) d'une pneumonie à l'âge de 89 ans. Elle était connue pour ses rôles dans des films - entre autres - de Juan Antonio Bardem, de Luis Buñuel et pour son apparition aux côtés de son mari le torero Luis Miguel Dominguin dans le film de Jean Cocteau Le Testament d'Orphée.

Ce matin, on annonçait le décès du saxophoniste et chanteur camerounais Manu Dibango à l'âge de 86 ans dans un hôpital de la région parisienne des suites du Covid-19. Il est surtout connu pour son succès Soul Makossa (1972).

Puis en fin de matinée, on annonçait le décès d'un des pères d'Astérix, Albert Uderzo à l'âge de 92 ans.

 

Ecouter de la musique est excellent pour la santé morale, tout le temps, encore plus quand on est confiné, seul ou en famille, à la campagne ou à l'étroit. Les chaudes sonorités du saxophone qu'il soit soprano ou ténor font du bien en ces temps difficiles. Réécouter le sax de Manu Dibango ravivera bien des souvenirs chez la plupart d'entre nous. Ah ! ce sax. Il en a inspiré des compositeurs et fait planer bien des auditeurs de microsillons et de spectateurs en salles. Souvenons-nous du sax de Stuart Matthewman sur les albums de Sade dans les années 80, de celui de Dexter Gordon dans le film de Bertrand Tavernier Autour de minuit, celui de Grover Washington, Jr. et celui de Michel Gaucher dans les concerts publics d'Eddy Mitchell. J'avais fait découvrir - en 1984 ou 85 - à un ami qui était venu dîner chez moi un samedi soir, l'album fraîchement sorti dans les bacs du chanteur brésilien Djavan. A l'écoute de la chanson intitulée Esquinas, slow que l'on voudrait écouter seul quand on est en bonne compagnie et en bonne compagnie quand on est seul (pour paraphraser le slogan accrocheur lors de la sortie de l'album Diamond life de Sade en 1984), l'ami en question, en équilibre sur un fil comme un funambule depuis trois bonnes minutes se laissa happer par le vide lorsque Djavan quitta le micro pour laisser à son saxophoniste libre cours à toutes les imaginations ou fantasmes. Il n'attendait qu'une chose : que le saxo reprenne le thème musical pour planer pour de vrai. C'est le belge Adolphe Sax (1814-1894) qui inventa les saxophones, instruments à vent en cuivre (soprano, alto, ténor) pour notre plus grand plaisir, mais aussi les saxhorns, les saxotrombas et les sax-tubas. Installé à Paris en 1842, au 50 de la rue Saint-Georges, il créa une famille complète de bugles qu'il dénomma saxhorns. Il installa ensuite son atelier au 84 de la rue Myrha (18ème arrdt). Il obtint le 1er Grand Prix de la Facture Instrumentale lors de l'Exposition Universelle de Paris en 1867. Créateur de fanfares, travailleur infatigable, c'est grâce à Adolphe Sax que "les instruments ont pu se démocratiser, que les jeunes gens de nos plus modestes villages peuvent se procurer et donner aux autres une distraction agréable et saine. Ils seraient ingrats en l'oubliant", dixit Jean Frollo dans le journal "Le Petit Parisien*". Alors ce soir, à vos saxophones, réels ou radiophoniques. 

 

 

* Citation lue dans le livre Paris en cartes postales anciennes (Butte-Montmartre) par Georges Renoy (Bibliothèque Européenne, 1973) 

        

 

  

Publicité
Au 50 rue Saint-Georges (Paris 9ème)

Au 50 rue Saint-Georges (Paris 9ème)

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article