Faire connaître la Louisiane et les Catalognes : Lieux, histoire et événements.
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9ème jour de confinement
Bonjour à toutes et à tous les confiné.e.s.
Hier soir à 20 heures, nous applaudîmes depuis balcons et fenêtres pour encourager et féliciter les personnels de tous les établissements hospitaliers d'ici et de partout. Puis la sirène informant du début du couvre feu s'est mise à hurler. C'était la première fois depuis le début du confinement ; c'était la première fois que j'entendais hurler la sirène hormis le premier mercredi de chaque mois à midi. Nous sommes en guerre dit-on et la sirène a retenti comme pour annoncer un bombardement imminent. J'ai alors entendu une voix dire que ça fait trop bizarre. C'était en effet inhabituel, inquiétant, angoissant et j'espère que cela ne se reproduira jamais. Plus jamais ça pour reprendre une expression redite à l'envi après qu'un acte atroce et douloureux a été commis. Plus jamais ça ! Nous ne pourrons pas vivre après comme nous vivions avant. Ceux qui voulaient vivre en 1920 comme ils vivaient en 1913 et ceux qui voulaient vivre en 1946 comme ils vivaient en 1938 ont vécu dans l'erreur. En 2021 nous ne pourrons plus vivre comme nous vivions en 2019. D'ailleurs en 2021, c'est la deuxième fois dans leur histoire que des Jeux Olympiques se tiendront lors d'une année non bissextile (la première fois en 1900 mais c'était pour remettre les pendules à l'heure), mais peu importe, ce n'est évidemment pas de cela dont je parle.
Entre 18 et 19 heures hier soir, j'ai regardé "Un dîner presque parfait" afin d'échapper - un peu - aux chaînes d'information qui ne parlent - pour la bonne cause - que de la pandémie qui frappe l'univers des humains. Il s'agissait certainement d'une rediffusion. On sait bien que "tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels*". Avant la pandémie, ils étaient cupides, arrogants, calculateurs, manipulateurs, pusillanimes. Après, ils seront...!? L'ONU demande la fin de tous les combats, de toutes les guerres. Que nenni ! On verra après. Bref, alors que nos dîners sont loin d'être (presque) parfaits en ces temps difficiles, les candidats trouvaient, la viande trop cuite, la sauce pas assez relevée, trop d'arêtes dans le poisson, la présentation des mets sommaire, un cheveu dans la soupe, la crème pas assez anglaise, etc. Tandis que nous retournions à nos coquillettes, notre oeuf au riz et nos boîtes de sardines, commençaient de s'engueuler les Provençaux à Tran-Bâh-Loc dans un décor idyllique sur fond de biceps tattoo tu manques de rien. Emission - comme d'autres - entrecoupée de publicités pour une voiture puissante (alors que la circulation est très réglementée), un week-end dans un parc d'attractions au sud de Barcelone (c'est bien le moment), un nouveau PQ qui n'est pas enroulé autour d'un cylindre en carton (c'est le bouquet infernal).
Bonne soirée à toutes et à tous.
A bientôt.
* Extrait de On ne badine pas avec l'amour, pièce en trois actes de Alfred de Musset (1834)