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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 10:30

 

 

Je ne sais plus pourquoi j'ai cherché la raison pour laquelle Georges Perec - auteur de Je me souviens - a un moment lié son oeuvre à celle de Joe Brainard - auteur de I remember. Alors après m'être rendu dans une bibliothèque qui se trouvait dans je ne sais quelle ville d'Italie et ayant fait la queue pendant des heures tandis qu'un employé après avoir noté la raison de votre venue dans ce lieu au plafond peint de scènes mythologiques et dont les portes étaient encadrées de pilastres décorés à la feuille d'or devait traverser une salle immense pour aller à la recherche d'ouvrages poussiéreux censés apporter des réponses aux questions que les chercheuses et les chercheurs de plus en plus nombreux derrière moi se posaient sur les causes pour lesquelles une absence d'explication à leurs questions les tourmenterait à jamais ou pour toujours selon le degré d'urgence de la résolution de leur problème scientifique, métaphysique, énigmatique, Eurêka - comme on dit dans un mauvais grec mêlé d'accent parisien -, j'ai trouvé.  

Georges Perec est né en 1936, Joe Brainard six ans plus tard. Donc je retiens le chiffre 6. Georges Perec est décédé en 1982, Joe Brainard douze ans après. Donc 2 fois 6. Je me souviens, souviens compte huit lettres et remember aussi. Donc 6 + 2. Le chiffre 6 se retrouve donc partout, à chaque étape de mon explication. Je cherche encore en reprenant depuis le début. Georges Perec est né en 1936 - donc chiffre 6 - et Joe Brainard en 1942 douze ans après - donc 2 x 6. Si je divise 36 par 6, j'obtiens le chiffre 6. Georges compte sept lettres, donc 6 + 1. Brainard compte huit lettres, donc 6 + 2. Et je me réveille. Les rêves sont souvent tirés par les cheveux !

 

 

Je ne sais plus pourquoi me déplaît la façon dont certains, certaines artistes répètent à l'envi lors d'interviews tv ou radio qu'ils ou qu'elles ne regrettent rien et que si ils ou elles devaient refaire leur vie, leur carrière, ils ou elles la referaient de la même façon, qu'ils et elles ne changeraient rien, pas une once, pas un iota, pas un millimètre de différence entre leur vie passée, leur vécu, leur pedigree et une supposée seconde existence qu'ils et elles ne connaîtront certainement jamais avec regret d'ailleurs car ils et elles la produiraient à l'identique de celle qu'ils et elles ont connue. A quoi bon revivre ce que l'on a déjà connu ? Plus d'effets de surprise, plus d'étonnement, plus de...  Quel manque d'imagination et de courage ! 

 

 

Je ne sais plus pourquoi j'ai refusé de suivre un camarade de classe qui durant un cours de dessin où nous apprenions à déchiffrer les signes, les symboles, les mystères cachés dans une toile de Max Ernst peinte en 1958 et intitulée Après moi le sommeil m'avait proposé de le suivre le lendemain mercredi jusqu'au 46 boulevard Exelmans afin de tenter d'apercevoir Claude François qu'il aimait beaucoup - sans doute plus que Max Ernst - et mieux, d'obtenir de son idole un autographe qu'il conserverait tel une récompense âprement obtenue à la force de dévouement, de travail, d'ardeur. Il obtint en effet le précieux écrit sur une pochette de disque ou une photo je ne sais plus mais sans ma présence, ayant décliné l'invitation. A noter que Joe Brainard est né un 11 mars et que Claude François est décédé un 11 mars, mais cette naissance et ce trépas n'ont aucun rapport entre eux me direz-vous.

 

 

Je ne sais plus pourquoi en rentrant du collège par la ligne 7bis du métro parisien (Louis Blanc - Pré-Saint-Gervais via Place des Fêtes), l'employé chargé de la fermeture des portes de la rame allait, dès que cette dernière fut entrée dans le noir tunnel où des affiches faisaient la réclame pour un apéritif, flirter avec son amie dans un coin de la première voiture sous une publicité qui disait "Défense de fumer même une Gallia", puis reprenait son service dès que le train arrivait à la station suivante.

 

 

Je ne sais plus pourquoi, le samedi 27 août 1983, alors que je me promenais sur les Grands Boulevards je n'ai pas déjeuner chez Chartier, 7 rue du faubourg Montmartre (téléphone : 770 86 29) alors que ce jour-là, précisément, le dit restaurant proposait pour 18 francs (service non compris 12%) un 1/2 coquelet grillé à l'américaine (plat du jour) que j'aurais fait précéder d'un oeuf dur mayonnaise (4 francs) ou de filets d'anchois avec beurre (5 francs) et fait suivre d'une Pêche Melba avec chantilly (12 francs), le tout (avec modération bien sûr) arrosé d'un carafon (25 centilitres) de vin de table rouge titrant 12,5° (4 francs), la 1/2 bouteille de Côtes-du-Rhône (11 francs) ayant été trop grande pour ce repas pris en solitaire. Mon salaire brut de 3 659,00 francs (comme employé dans une agence de voyages) moins les diverses cotisations (Sécurité Sociale vieillesse, maladie, cotisation chômage ASSEDIC et cotisation caisse de retraite) soit un net de 3 166,50 francs m'aurait certainement permis de m'offrir ce royal festin. Alors pourquoi ?

 

 

                         

Je ne sais plus pourquoi je ne verrai plus cette fleur dans le jardin d'un ami.

Je ne sais plus pourquoi je ne verrai plus cette fleur dans le jardin d'un ami.

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