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Faire connaître la Louisiane et les Catalognes : Lieux, histoire et événements.

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Ernest Hemingway : voyages en Espagne

037 Au printemps de l'année 1923, Ernest Hemingway effectue son premier voyage en Espagne et il se passionne vite pour les courses de toros. De ce séjour, il rapporte des nouvelles sur ce qu'il a vu dans les arènes d'Espagne, dont celles de Pampelune. Il y retourne en 1924 puis en en mai 1926, puis en 1931, alors que la République vient d'être proclamée. L'année suivante parait son livre "Mort dans l'après-midi" ébauché dès 1925, dans lequel il explique ce qui l'a attiré vers la corrida : "Je m'essayai au métier d'écrivain, en commençant par les choses les plus simples, et l'une des choses les plus simples de toutes et des plus fondamentales est la mort violente." Il ne cesse alors de retourner en Espagne où il suit la vie politique qui ne le rend pas optimiste quant à l'avenir démocratique de celle-ci. Le 16 octobre 1933, il écrit depuis Madrid : "L'Espagne est dans ce qu'on appelle une situation confuse. Tous les idéalistes à présent au pouvoir se partagent le gâteau et ils en sont arrivés au point où les parts sont plutôt minces. Quand ils n'auront plus de gâteau il y aura une autre révolution."

 

"Si l'on se trouvait tout près de l'arène, on pouvait entendre Villalta grogner et injurier le toro. Lorsque le toro chargea, Villalta se campa fermement comme un chêne fouetté par le vent, les jambes bien serrées l'une contre l'autre, la muleta balayant le sol, entraînant l'épée dans sa courbe. Puis il lança une insulte au toro, agita la muleta, fit un pas en arrière pour affronter la charge, les pieds fermes, maniant la muleta ; à chaque pase la foule hurlait.

Lorsqu'il s'apprêta à tuer, tout se passa dans la même ruée. Le toro le fixa droit dans les yeux, le regard chargé de haine. Le torero dégagea l'épée de sous les plis de la muleta et la leva d'un même mouvement, appelant le toro, 'Toro ! Toro !'. La bête chargea et Villalta chargea et l'espace d'un instant, ils ne formèrent qu'un seul corps. Villalta se confondit avec le toro puis ce fut fini. Villalta debout, raide, tandis que la poignée rouge de l'épée restait plantée entre les épaules du toro. Villalta la main levée vers la foule tandis que le toro pissait le sang, le regard rivé sur Villalta, les genoux pliant peu à peu." Nouvelle d'Ernest Hemingway écrite en 1923.

 

 

Photo, la tauromachie, une passsion d'Hemingway.   

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