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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 11:01

 

Nous voici donc arrivés au dernier jour de l'été... avec une pleine lune en prime. Demain ce sera le début de l'automne. L'été a, comme d'habitude me direz-vous, duré trois mois mais cette année il a été coupé, comme un ver qui n'en finit pas de louvoyer, à l'hémistiche. Les juillettistes ont pu aller aux restaurants et dans les bars sans passe sanitaire, gentil plaisir dont ont été privés les aoûtiens. Puis ce fut la rentrée, comme on dit - même pour celles et ceux qui ne partent pas en vacances ! -, rentrée professionnelle, scolaire, politique, parlementaire, littéraire, télévisuelle, radiophonique, cinématographique, etc. Rentrée dans la joie et la bonne humeur malgré tout. Et pour cette rentrée, il en fallait de l'énergie après dix-huit mois passés dans des conditions que même un auteur de science-fiction n'aurait pu imaginer fin 2019 : commerces non essentiels, musées, cinémas, théâtres, piscines, bibliothèques, discothèques, établissements sportifs fermés pendant des mois, devoir rester chez soi, ne pouvoir sortir qu'une heure par jour, puis trois heures, télétravail, attestation de déplacement dérogatoire à remplir, couvre-feu jusqu'à 18 heures, 19 heures, 20 heures, limite de 1 kilomètre, de 20 kilomètres, de 100 kilomètres, déplacements inter-régions interdits puis autorisés, port du masque obligatoire, amende de 135 €, distanciation physique, gestes barrière, gel hydro-alcoolique, un client par 8 m², six convives seulement par table, les grands-parents à la cuisine, bises et poignées de mains déconseillées, les points de presse du jeudi et j'en passe (sanitaire). De l'énergie, oui !, mais sans oublier que l'énergie est notre avenir, économisons-la. Il est vrai qu'au prix où elle est, on ne peut que l'économiser. Avec trois augmentations du prix du gaz cet été - une en juillet, une en août, une en septembre -, la petite flamme bleue ne connait pas de répit et ne recule devant aucun sacrifice. Si l'électricité a connu une hausse moins sévère que celle du gaz ces dernières semaines, il n'en reste pas moins qu'on nous la prédit vertigineuse pour le mois de février 2022. Quant à l'énergie fossile ! J'ai noté le prix des carburants, sans plomb 95 et gasoil, de la fin du premier confinement (mars-mai 2020) jusqu'à hier, auprès d'une station-service proche de chez moi. Je vous livre tout de go les prix affichés à la pompe et transcrits sur quelques feuilles volantes que j'ai eu du mal à rassembler :

20 mai 2020 : SP95 = 1,215 € / Gasoil = 1,149 €

5 juin 2020 : SP95 = 1,264 € / Gasoil = 1,164 €

24 juin 2020 : SP95 = 1,314 € / Gasoil = 1,206 €

11 mai 2021 : SP95 = 1,511 € / Gasoil = 1,361 €

8 août 2021 : SP95 = 1,575 € / Gasoil = 1,435 €

20 sept. 2021 : SP95 = 1,573 € / Gasoil = 1,444 €

 

Dès le premier confinement, des restaurateurs ont appris, afin de ne pas baisser complètement le rideau, à proposer à leurs clients un service de vente à apporter et pour se faire à se regrouper dans un même lieu, un hangar par exemple. Ainsi plusieurs cuisines de quelques restaurants se trouvaient les unes à côtés d'autres et des plats emmenés par des livreurs à mobylettes passaient ainsi de ces cuisines ou terminaux de cuisson presque communs aux tables basses ou autres de celles et ceux qui ne pouvaient sortir pour cause de couvre-feu. Un documentaire télé montre une de ces cuisines où deux garçons font des pizze sous l'oeil inquisiteur d'un sous-fifre sur siège éjectable. Les deux garçons mettent 3 minutes et trente secondes (nous sommes à deux mois de Jeux Olympiques qui n'auront pas lieu) à confectionner et cuire chaque pizza. C'est trop long ! Le sous-fifre leur montre alors des graphiques aux abscisses et ordonnées très colorées et autres camemberts et leur intime l'ordre de ne mettre que 3 minutes et quinze secondes pour préparer et cuire chaque pizza. Dans ce documentaire, on ne parle pas provenance et qualité des produits, savoir-faire, amour du métier mais minutes et secondes, chiffres d'affaires, salaire et prime de fin de mois. Parlons bouffe comme le proclame un slogan publicitaire. 

 

Dans le numéro de L'Obs daté du 29 juillet 2021, est posée, à deux intervenants, la question suivante : "Faut-il intégrer les langues régionales à la Constitution ?" Je ne sais si on parle beaucoup et souvent de langues régionales en France mais je sais que grâce à l'article 2 de la Constitution qui stipule depuis 1992 que "la langue de la République est le français" - afin de contrer l'invasion en France de l'anglais -, on parle beaucoup anglais : dans les réunions de travail, dans la publicité, dans les logiciels de nombreuses sociétés quand ce ne sont pas les ministres eux-mêmes qui emploient des expressions anglophones. Et comme les titres des films qui envahissent les écrans ne sont désormais plus traduits, on en arrive à des aberrations. Dernièrement, je lis sur une affiche 4x3 : "On the verge - tout peut encore arriver". Il est certain que sur ou par une verge, tout est possible ! 

 

Pour terminer cet article en beauté, je vais vous conter l'aventure qui est arrivée le mois dernier à l'un de mes cousins qui marchait nonchalamment sans masque sur une promenade publique et goudronnée longeant la mer Méditerranée. La promenade se terminant par une voiture bleue de gendarmerie, mon cousin fut cueilli par un uniforme qui l'arrêta net dans ses rêveries. On lui demanda une pièce d'identité. Comme il dit qu'il n'en avait pas sur lui, l'uniforme sortit un calepin, vous savez comme celui dont se munissait le lieutenant Columbo dans les années 1970 - Je l'ai noté là M'sieur... Ah ça y est, j'ai retrouvé M'sieur... - a demandé les nom et prénom de mon cousin, sa date de naissance et son adresse. L'uniforme a bien fait comprendre à mon cousin que le port du masque était obligatoire sur la dite promenade (alors que les touristes qui passaient derrière eux n'en portaient pas !), qu'il s'agissait d'un arrêté préfectoral (aucun panneau n'indiquait toutefois que le port du masque était obligatoire à cet endroit ; imaginez par exemple un touriste qui débarque du fond de son Montana natal et qui ne sait même pas ce qu'est un préfet !), que nul n'est censé ignorer la loi (alors qu'il ne s'agissait que d'un arrêté préfectoral), que le maire de la commune devait rendre compte au préfet, élégante façon de dire qu'il faut faire du chiffre. L'arrestation s'arrête là, mon cousin continue sa promenade, l'uniforme ne l'a pas informé des suites qui seront données à cette "amicale" conversation. Deux semaines plus tard, alors qu'il a regagné sa chère province, il reçoit une lettre postée de Rennes lui intimant l'ordre de régler au plus vite la somme de 135 €. Mon cousin m'a donc appris qu'en France, on peut être verbalisé sans avoir à présenter de pièce d'identité officielle avec photo et qu'on peut être soumis à une amende sans avoir signé aucun procès-verbal, sans même connaître le montant de la dite amende et que par dessus le marché, on peut servir de cobaye, des piétons passant nonchalamment derrière vous sans masque et en toute quiétude puisque l'uniforme est occupé et qu'il n'a pas quatre bras pour arrêter tout ce petit monde non masqué, innocent mais néanmoins contrevenant. 

 

  Bonne soirée de pleine lune à vous toutes et tous !

 

          

 

    

 

       

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