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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 07:43

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"Qu'importe le temps qu'il te reste si tu as connu la tendresse, il a été long le chemin, mais tu ne l'as pas fait pour rien."

 

Petit jeu du calendrier ou dernier clin d'oeil à cet idiome qu'il affectionnait particulièrement, Jordi Barre est décédé durant la Semaine de la langue catalane. Il était né en 1920. Mais est-ce si important ? Les jeunes comme les aînés l'aimaient et appréciaient ses chansons, sa bonne humeur, son amour de la scène et du public.

Je n'étais pas un admirateur de la première heure, comme on dit, car je l'ai connu tardivement, en 1995, quand sortit son album "Porta ben alt el teu somriure". Puis vinrent d'autres disques, "Tots els records...", un double CD de souvenirs, puis "Dona" en 2005, où il chante avec des vestales, gardiennes du feu sacré et des traditions. Je l'ai vu par deux fois, donnant un concert devant la Llibreria catalana (librairie catalane) de la place Jean Payra, puis durant un Pessebre vivant en la chapelle Saint-Dominique.

Je ne déroulerai pas ici la biographie de Jordi Barre. Tous les natifs du Roussillon la connaissent depuis 1963, année où il enregistra à Barcelone, sur un air de swing, un hymne à la ville de Perpignan, "Canta Perpinyà".

Perpignan chante le Castillet, le château des Rois de Majorque qui de sa cime veille sur la richesse du Roussillon...

Jordi Barre portait bien haut son sourire et il restera longtemps dans nos mémoires.

"Porta ben alt el teu somriure en la tramuntana del temps : Porte-le bien haut ton sourire dans la tramontane du temps

D'un temps que només sap escriure amb tintes de sangs innocents : d'un temps qui ne sait plus écrire qu'avec le sang des innocents."

Jordi Barre enjoué, fier de ses racines, désolé pour son Racou abîmé et défiguré. Jordi Barre pessimiste ? Non ! Dans sa chanson "Que faran els homes ?", il met en garde contre les pilleurs de beauté, ceux qui ne vivent que de cueillette et de chasse, sans penser à semer, bêcher, biner, ce qu'a fait Jordi Barre au cours de sa carrière de troubadour.

"Qué faran els homes Quan hauran gastat

Tot el blau del cel ? : Que feront les hommes quand ils auront épuisé tout le bleu du ciel ?

Qué faran els homes Quan sera ben brut

El blanc de la neu ? : Que feront les hommes quand sera bien sale le blanc de la neige ?"

 

Il en restera la langue catalane, sa chère langue catalane et ses mélodies qui se transmettront à travers les générations car elles sont intemporelles. Les mots de Joan Tocabens, "Je t'ai (ma langue) bue au berceau comme mon premier lait dans la chaleur d'un vert soleil de printemps" rejoignent ceux de Frédéric Mistral (mort en 1914) : "Provençaux, voici la coupe - qui nous vient des Catalans : - tour à tour buvons ensemble - le vin pur de notre plant."

 

Les paroles des chansons citées ci-dessus sont : "No hi pensem" de Isabelle Ruchaud, "Canta Perpinyà" de Jordi Pere Cerdà, "Porta ben alt el teu somriure" de Joan Tocabens, "Qué faran els homes" de Joan Cayrol et "Ma llengua" de Joan Tocabens. 

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