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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 15:12

La cérémonie d'inauguration de la Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Barcelone au Centre del Mon à Perpignan a fait plouf. Elle n'a amusé que les grosses légumes venues - surtout de Paris - y participer. La cérémonie n'a pas été à la hauteur de l'événement que nous attendions depuis une vingtaine d'années, événement qui aurait dû être le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune.

Tout devait commencer à 11 heures 30 hier matin. J'arrive dans le centre commercial dont les magasins étaient ouverts en ce troisième dimanche de décembre et dès que j'arrive à hauteur de l'escalator pour accéder au niveau 0, la fanfare que j'entends me dit que ça doit être vraiment grandiose. La cobla Mil.lenaria elle aussi fait de son mieux pour divertir les sardanistes. L'une répond à l'autre dans un lieu où les cuivres et les bois résonnent trop fort, ce qui agace certaines autorités. Ce qui est plus agaçant encore est l'interdiction faite au commun des quidams d'accéder au quai pour voir arriver de Barcelone le TGV où a pris place une cohorte de maires ainsi que le président de la Région, celui de la SNCF, etc. Les badauds et moi attendent, mais attendent quoi ? Pas de tribune apparente pour un éventuel discours officiel, pas de buffet prévu - alors que pour un oui ou pour un non, Perpignan en raffole -, mais une attente interminable où je vais d'un bout du centre commercial à l'autre pour glaner les impressions de ceux qui patientent comme moi. On me dit que la cérémonie est élitiste. En France, on a vraiment perdu le sens de la fête. On nous distribue de petits drapeaux catalans et français. Mais pour les agiter devant qui ? Des huiles ? Comme dans les défilés vulgaires organisés dans les républiques bananières ?

Le TGV arrive enfin. Nos Vi-Aïe-Pi (Véritables Inconséquents Professionnels) descendent de voiture et après s'être pliés à leurs devoirs photographiques, pénètrent dans la gare et la traversent pour monter dans des autocars pour aller guincher au Palais des Rois de Majorque. En France, quand on inaugure une LGV, on s'engouffre dans un autocar, signe flagrant d'une volonté d'être moderne. L'Espagne - dont les Français aiment dire que ça va mal là-bas ! - compte plus de kilomètres de LGV que la France. Seul, l'ancien maire de Perpignan - qui l'est encore un peu ! - après avoir distribué des timbres commémoratifs, fait la claque sur le trottoir et donne des interviews en français et en catalan. Je l'entends dire qu'on a fait la fête malgré les cordons de CRS. Pour paraphraser Guy Béart, à Perpignan, il y a la fête, il y les CRS, j'ai vu les CRS de mes yeux, j'ai pas vu la fête à Perpignan...

A 13 heures 15, on remballe la marchandise : le muscat de Noël, les instruments, les partitions. Voilà, la cérémonie est terminée : banale, décevante, inintéressante.

Mesdames et Messieurs, pour à peine 60 euros l'aller-retour, vous pouvez dorénavant aller de Perpignan à Barcelone en une heure et vingt minutes. Qu'on se le dise !

La foule d'une cérémonie élitiste et quelconque.

La foule d'une cérémonie élitiste et quelconque.

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