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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 09:34

 

Le Conseil général a eu l'heureuse idée de fixer à 1 euro le prix du billet pour tous les trajets, toutes les destinations à l'intérieur du département des Pyrénées-Orientales. En avril 2010, nous avons voulu faire une excursion à Port-Vendres et à Collioure et nous avons pris à Perpignan le bus du Conseil général pour un euro par personne. Il n'y avait pas beaucoup de passagers. Quelques touristes comme nous, heureux de profiter d'une belle journée de printemps qui s'annonçait magnifique. Nous savions qu'il allait faire beau et l'arrivée sur la côte rocheuse nous dévoila les beautés de ses criques, de ses baies, de ses pointes qui s'avancent vers la mer, paysages dessinés il y a plus d'un siècle par des peintres inspirés. Après une promenade et un déjeuner à Port-Vendres, cap à pied sur Collioure, où nous avons déambulé à travers les petites rues. Après avoir regardé quelques toiles dans des galeries et après avoir jeté un dernier coup d'oeil sur le Boramar, il était temps de reprendre le dernier bus du Conseil général pour rentrer à Perpignan. Il était prévu pour 17h20. A l'arrêt dit du Calvaire, nous étions environ vingt personnes à l'attendre. Après cinq, puis dix, puis quinze minutes de retard, le bus arriva enfin. De nombreuses personnes avaient déjà pris place à bord. Ce bus venait de Cerbère. Les voyageurs impatients que nous étions, espérions bien pouvoir y monter. La conductrice après avoir vendu six ou sept billets se leva et alla inspecter s'il restait encore des sièges disponibles dans le véhicule. Alors que nous étions encore seize personnes à l'extérieur, elle nous dit que son bus était plein et qu'elle ne pouvait plus "pour des raisons de sécurité" prendre d'autres passagers. Elle ne nous laissa aucun espoir, n'essaya pas d'appeler des collègues à la rescousse. Non un seul bus était prévu et c'était le dernier, c'est tout.  Le bus démarra et partit en direction de Perpignan...sans nous. Deux  jeunes Allemands qui devaient prendre un autocar à Perpignan le soir-même vers 21 heures étaient en plein désarroi. Je laisserai de côté les mots agréables qu'ils ont prononcé à l'encontre de la France et de son organisation car je ne comprends pas l'allemand. Nous nous dirigeâmes, nous les indésirables, jeunes comme vieux, vers la gare Sncf de Collioure. Comme les agents de cette dite société était en grève depuis une dizaine de jours ( En France, on parle de mouvement, ici en l'occurrence social, même quand tout s'arrête ! ), aucun train ne circulait entre Cerbère et Perpignan. Plus de bus, pas de train. Nous arretâmes une patrouille de la police municipale qui passait par là. Un de ces membres nous proposa d'appeler un taxi, à 60 euros pour effectuer le trajet de Collioure à Perpignan... Une voiture commerciale arriva quelques minutes plus tard. Il était normal de faire monter les jeunes Allemands qui ne voulaient pas manquer leur autobus pour Fribourg, une dame âgée, et d'autres qui n'ont pas demandé s'ils étaient prioritaires ou pas. Bref, nous étions sur le carreau et il était déjà 18h40. Nous avions la solution de prendre une chambre d'hôtel à Collioure mais les hôtels avaient fait le plein de touristes en ces vacances scolaires ou nous avions la possibilité de rentrer à pied. Ce que nous fîmes. Il faisait encore beau, une température acceptable pour un mois d'avril et nous partîmes à pied en direction d'Argelès. Nous traversames Argelès, il faisait encore jour, jusque là tout allait bien. Mais entre Argelès et Saint-Cyprien, c'est long ! La nuit était tombée quand nous passames au-dessus du Tech. Les voitures circulaient vite en ce samedi soir. Nous nous pressions au bord de la route pour éviter de nous faire renverser. Nous arrivames enfin à Saint-Cyprien à une heure du matin. Après nous être reposés un peu sur le banc d'un arrêt de bus ( encore ! ), j'en profitai pour regarder les horaires du premier trajet mais le dimanche point de bus...Nous prîmes la décision de marcher jusqu'à Canet car nous savions que la ligne  n°1 fonctionnait à partir de 9 heures le dimanche entre Canet et Perpignan. A 2 heures du matin nous étions à Canet-en-Roussillon. Nous avons fini la nuit sur la plage et nous avons admiré le lever du soleil. Une boulangerie avait ouvert à 6 heures et ses viennoiseries étaient excellentes. La boule rougeoyante sortant des flots et illuminant la plage a été le spectacle que nous retiendrons de cette escapade et qui fut pour nous d'un grand réconfort. Et croyez bien que cela vaut tous les "1 euro" du monde.   

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