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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 08:41

 

J'ai pris sur l'étagère un album oublié

Par nous et par le temps depuis quelques années.

J'ai ouvert cet album et y ai remarqué

Que la vie et le temps nous ont tous transformés.

 

 

Si tu n'as plus vingt ans, si j'ai vieilli aussi,

Les années malgré tout n'ont pu nous séparer.

Souviens-toi du jour où nous nous sommes unis

Et où nous nous sommes jurés de nous aimer.

 

 

Album du temps passé, je t'ai longtemps cherché,

Car tu peux seul parler de mes projets d'antan.

Album du temps passé, je t'ai enfin trouvé,

Et pour te feuilleter, je vais prendre mon temps.

 

 

J'ai l'air de dominer ma vie et mes malheurs,

Et bien sûr je voudrais tout me remémorer.

Quand tu es près de moi, je repense au bonheur

Et j'ai comme autrefois le plaisir d'admirer.

 

 

Album du temps passé, toi seul me fait rêver

Et je veux te garder avec moi pour toujours.

Maintenant je suis vieux et je suis arrivé

Avec toi en ce jour à la fin du parcours.

 

 

Album du temps passé, je te dis adieu,

Je m'en vais, je te quitte et cela peu à peu.

Album du temps passé, je te dis adieu,

Rappelle-toi le temps où nous étions heureux. 

 

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 09:36

 

 

Chaque année, la ville de Collioure organise au cours de la deuxième quinzaine du mois d'août, un symposium "Un livre à la mer" ouvert à toutes et à tous, avec conférences, projections, présentation et vente de livres dont cette année le thème sera l'Outre-mer. S'il est un sujet que cette manifestation ne pourrait pas ne pas évoquer, c'est bien celui de la Louisiane, vaste territoire en Amérique du Nord, qui s'étendait des rives du Saint-Laurent au golfe du Mexique et qui a appartenu à la France jusqu'à sa vente aux Etats-Unis en 1803. Ne pas parler de la Louisiane et de la francophonie aux Etats-Unis serait passer à côté d'un aspect important de notre histoire, ce blog s'étant modestement confié la tâche immense de faire connaître la Louisiane à ceux qui veulent la découvrir. Une discussion, une présentation de livres sur un ou plusieurs aspects de la Louisiane, le sujet est si vaste, serait un complément intéressant et non négligeable à l'histoire des Antilles et de Saint-Domingue. La France a cherché des voies maritimes vers l'Ouest : Jacques Cartier puis Cavelier de la Salle, le Moyne d'Iberville ont contribué à donner à ce territoire une perpétuation dont les Français, à la recherche de l'héritage francophile et francophone sont friands et dont ils veulent la préservation. La Louisiane actuelle, Etat du Sud des Etats-Unis dont la capitale est Baton Rouge, reçoit en grand nombre des touristes Français ( environ 50 000 en 2007 ) mais aussi des hommes d'affaires, des artistes, etc. Il serait difficile de concevoir un événement de l'importance du "Livre à la mer" de Collioure sans la venue d'un conférencier de l'association France-Louisiane-Franco-Américanie, d'un membre du CODOFIL ( Conseil pour le Développement du Français en Louisiane ), du Centre International de Lafayette numérisation0018-copie-1ou d'une présence franco-américaine. J'en appelle donc aux organisateurs de cette manifestation, à tous ceux qui y seront présents pour y prendre la parole ou simplement pour y assister, pour que peu ou prou, soit évoqué le thème de la Louisiane et de la francophonie en Amérique, à Collioure au mois d'août 2011.

Vous pouvez m'envoyer vos commentaires auxquels je ne manquerai pas de répondre et j'espère que ceux-ci seront nombreux et je vous remercie par avance de votre attention et de votre action en faveur de ce plaidoyer pour une présence de la Louisiane à Collioure.      

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 09:34

 

Le Conseil général a eu l'heureuse idée de fixer à 1 euro le prix du billet pour tous les trajets, toutes les destinations à l'intérieur du département des Pyrénées-Orientales. En avril 2010, nous avons voulu faire une excursion à Port-Vendres et à Collioure et nous avons pris à Perpignan le bus du Conseil général pour un euro par personne. Il n'y avait pas beaucoup de passagers. Quelques touristes comme nous, heureux de profiter d'une belle journée de printemps qui s'annonçait magnifique. Nous savions qu'il allait faire beau et l'arrivée sur la côte rocheuse nous dévoila les beautés de ses criques, de ses baies, de ses pointes qui s'avancent vers la mer, paysages dessinés il y a plus d'un siècle par des peintres inspirés. Après une promenade et un déjeuner à Port-Vendres, cap à pied sur Collioure, où nous avons déambulé à travers les petites rues. Après avoir regardé quelques toiles dans des galeries et après avoir jeté un dernier coup d'oeil sur le Boramar, il était temps de reprendre le dernier bus du Conseil général pour rentrer à Perpignan. Il était prévu pour 17h20. A l'arrêt dit du Calvaire, nous étions environ vingt personnes à l'attendre. Après cinq, puis dix, puis quinze minutes de retard, le bus arriva enfin. De nombreuses personnes avaient déjà pris place à bord. Ce bus venait de Cerbère. Les voyageurs impatients que nous étions, espérions bien pouvoir y monter. La conductrice après avoir vendu six ou sept billets se leva et alla inspecter s'il restait encore des sièges disponibles dans le véhicule. Alors que nous étions encore seize personnes à l'extérieur, elle nous dit que son bus était plein et qu'elle ne pouvait plus "pour des raisons de sécurité" prendre d'autres passagers. Elle ne nous laissa aucun espoir, n'essaya pas d'appeler des collègues à la rescousse. Non un seul bus était prévu et c'était le dernier, c'est tout.  Le bus démarra et partit en direction de Perpignan...sans nous. Deux  jeunes Allemands qui devaient prendre un autocar à Perpignan le soir-même vers 21 heures étaient en plein désarroi. Je laisserai de côté les mots agréables qu'ils ont prononcé à l'encontre de la France et de son organisation car je ne comprends pas l'allemand. Nous nous dirigeâmes, nous les indésirables, jeunes comme vieux, vers la gare Sncf de Collioure. Comme les agents de cette dite société était en grève depuis une dizaine de jours ( En France, on parle de mouvement, ici en l'occurrence social, même quand tout s'arrête ! ), aucun train ne circulait entre Cerbère et Perpignan. Plus de bus, pas de train. Nous arretâmes une patrouille de la police municipale qui passait par là. Un de ces membres nous proposa d'appeler un taxi, à 60 euros pour effectuer le trajet de Collioure à Perpignan... Une voiture commerciale arriva quelques minutes plus tard. Il était normal de faire monter les jeunes Allemands qui ne voulaient pas manquer leur autobus pour Fribourg, une dame âgée, et d'autres qui n'ont pas demandé s'ils étaient prioritaires ou pas. Bref, nous étions sur le carreau et il était déjà 18h40. Nous avions la solution de prendre une chambre d'hôtel à Collioure mais les hôtels avaient fait le plein de touristes en ces vacances scolaires ou nous avions la possibilité de rentrer à pied. Ce que nous fîmes. Il faisait encore beau, une température acceptable pour un mois d'avril et nous partîmes à pied en direction d'Argelès. Nous traversames Argelès, il faisait encore jour, jusque là tout allait bien. Mais entre Argelès et Saint-Cyprien, c'est long ! La nuit était tombée quand nous passames au-dessus du Tech. Les voitures circulaient vite en ce samedi soir. Nous nous pressions au bord de la route pour éviter de nous faire renverser. Nous arrivames enfin à Saint-Cyprien à une heure du matin. Après nous être reposés un peu sur le banc d'un arrêt de bus ( encore ! ), j'en profitai pour regarder les horaires du premier trajet mais le dimanche point de bus...Nous prîmes la décision de marcher jusqu'à Canet car nous savions que la ligne  n°1 fonctionnait à partir de 9 heures le dimanche entre Canet et Perpignan. A 2 heures du matin nous étions à Canet-en-Roussillon. Nous avons fini la nuit sur la plage et nous avons admiré le lever du soleil. Une boulangerie avait ouvert à 6 heures et ses viennoiseries étaient excellentes. La boule rougeoyante sortant des flots et illuminant la plage a été le spectacle que nous retiendrons de cette escapade et qui fut pour nous d'un grand réconfort. Et croyez bien que cela vaut tous les "1 euro" du monde.   

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 00:07

121.JPG "Nous allons prendre une chambre dans ce motel et je vais tout vous raconter. Je serai plus à mon aise que chez vous." Le lieutenant Dadévi qui avait toute la nuit devant lui s'exécuta. Le distributeur automatique fit tomber la clef de la chambre soixante-six et tous deux s'y dirigèrent. Le revenant devenu le bavard nocturne ouvrit la porte du minibar et en sortit une bouteille de vodka et une autre de jus d'orange pour fêter les retrouvailles en terre de liberté, invoqua-t-il comme raison. Il ne fit aucune confidence sur la disparition de Jacques et le lieutenant Dadévi se prit à croire qu'il n'était pour rien dans cette affaire. Il demanda au lieutenant ce qu'il était venu chercher à la Jonquera. Comme lui, des souvenirs égarés dans les brumes de la vie. Au mur, il y avait la reproduction d'un tableau de Pierre Garcia-Fons, une porte transparente ouverte sur un paysage arboré, des murs invisibles sur une perspective de feuillages jaunes et bleutés, un hymne à l'évasion et à la rêverie, une femme debout, de dos, regardant le vol de quelques oiseaux migrateurs. Il lui raconta sa pauvre vie dans tous les détails. Ses placements véreux, ses dettes de jeu, ses amours contrariées. Quand il eut baillé dix fois sans avoir fini son long monologue, il dit qu'il allait s'allonger. Comme il n'y avait qu'un lit de 140, en se poussant, ça irait.

A l'aube, le lieutenant Dadévi se réveilla avec la gueule de bois, seul dans la chambre. Le fantôme bavard s'en était allé. Il avait soif. Il ouvrit la porte du meuble sur lequel était la télé mais il n'y avait pas de minibar. Il est vrai que ce motel était d'un confort rudimentaire. Il fit couler de l'eau froide et s'en jeta sur le visage. Il prit son manteau et se dirigea vers sa voiture. En route, il se souvint qu'il devait aller chercher son fils à la gare, qu'il arrivait par le train de 12 heures 24. Son fils, un fils sans mère, partie sur un coup de tête après l'avoir insulté, après lui avoir dit qu'il ne serait jamais qu'un smicard de policier sans avenir. Il arriva à son bureau vers huit heures. Un journal déplié sur sa table de travail titrait en grosses lettres qu'un cinquième marchand de chaussures avait été assassiné à Nuevo Laredo. Pourquoi fallait-il toujours tout apprendre par les journaux ? Ce ne sont pas les journalistes qui arrêtent les coupables, qui les jugent, qui les emprisonnent. Et ce ne sont pas eux qui les remettent en liberté pour défaut de procédure ou pour bonne conduite, Ni eux qui font qu'ils récidivent.

Le train arriva à l'heure en gare de Perpignan. Son fils descendit de la voiture 18 avec un équipage léger. D'habitude, il avait du mal pour porter ses sacs remplis de livres pour préparer des exposés ou des dissertations. Il ne posa pas de questions, de ces questions incisives qui agacent les adolescents. "Tu n'as pas beaucoup de bagages ? " "Tu le vois bien !" Il allait avoir dix-huit ans et voulait faire la fête à cette occasion, inviter des amis, profiter de ce moment unique dans la vie. Et lui, quel âge avait-il ? Ses dix-huit ans étaient loin, son mariage et son fils aussi. Il savait qu'on perd ses enfants à la puberté, qu'on n'a pas des enfants pour soi, que même si on les élève bien, ils sont différents de nous. C'était vendredi, le lieutenant Dadévi était fatigué, il avait passé la nuit dans un motel sans étoile alors qu'il aurait pu dormir chez lui. Il n'avait pas faim mais risqua un "On mange ensemble ?". Il devait retourner à son bureau pour enquêter sur la disparition de Jacques, donner quelques appels téléphoniques, ranger les dossiers qui s'accumulaient sur le parquet de sa caverne à investigations et à interrogatoires.

Son fils était accoudé au garde-corps de la terrasse qui dominait tout Perpignan. A main droite, le Canigou enneigé sur lequel le soleil se couchait dans un rouge écarlate qui laissait présager du vent ou de la pluie pour le lendemain, et à main gauche, le palais des Rois de Majorque, importante citadelle médiévale qui attirait les touristes pour ses églises gothiques superposées et sa grande cour où se donnaient l'été, des concerts de musique classique. Il regardait tout cela mais à presque dix-huit ans, ne regarde-t-on que cela ? Le regard vide qui balayait la ligne du ciel de la cité catalane disait toute la détresse de ce garçon qui aurait voulu autre chose pour son père et sa mère. Les réunir, les voir heureux, mais à quoi bon ? Son père lui avait fait comprendre quand il avait huit ans qu'il n'en était plus question, qu'elle était partie pour d'autres horizons, et qu'il la laisserait vivre sa vie sans jamais tenter de la faire revenir.

"Tu sors ce soir ?" Oui après l'apéritif, il partirait, il avait rendez-vous avec un ami avec qui il irait en boîte, au Canabar, un établissement tenu par un Canadien de Toronto qui avait laissé les rives du lac Ontario pour celles de la Méditerranée. Le Canabar était une boîte connue dans la région, fréquentée par les 17-25 ans, surtout par les garçons. Elle se trouvait à Saint-Fabien entre le golf international et les résidences de luxe avec laveries automatiques, tennis et piscines.

"J'reviens pas avant des semaines, j'ai promis à quelques potes de leur payer l'entrée de la boîte" dit-il à son père. Le lieutenant Dadévi n'aimait pas sortir des billets de sa poche car ils savaient que dans ce cas ils seraient dépensés pour le superflu, mais son fils allait avoir dix-huit ans et il ne voulut pas lui refuser ce plaisir. Il quitta pour un instant sa panoplie de policier soupçonneux et inquisiteur et lui tendit un billet vert. Le fils le remercia à peine et s'en alla retrouver ses amis pour une nuit qui s'annonçait longue et pour le lieutenant ennuyeuse...

 

Photo, un hôtel à Alicante en Espagne             

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 13:28

008-copie-2.JPG  Place des Orfèvres : Ancienne Plaça de les Corts, cette place est bordée par le Palais des Corts c'est-à-dire des cours judiciaires médiévales. Cet édifice a été construit sous le règne de Sanche de Majorque dans la première moitié du 14ème siècle. La Cour de la Procuration royale des comtés du Roussillon et de Cerdagne administrait et recouvrait les droits domaniaux et féodaux. La Cour de la Viguerie du Roussillon et du Vallespir était chargée d'instruire les procès des nobles, des ecclésiastiques et des officiers municipaux. La Cour du Baillage de Perpignan faisait respecter les lois et les ordonnances des autorités et jugeait les personnes non nobles de la ville. La Cour des Tiers était chargée des saisies. L'Audience du gouverneur des Comtés jugeait en appel les procès. A la Révolution, ce bâtiment devint le siège du Tribunal de commerce.

 

Rue de l'Incendie : Cette rue était initialement connue sous le nom de Carrer de les Paraires del pou de la Llotja, c'est-à-dire "rue des Fabriques de draps du puits de la Loge". Au 15ème siècle, ce fut la carrer de les Cases Cremades ou "rue des Maisons brûlées". L'appellation actuelle commémore un événement particulièrement dramatique. Le 1er octobre 1415, un important incendie éclata dans l'immeuble d'un bourgeois de Perpignan. L'incendie fut d'une telle violence que le feu se propagea dans les maisons voisines rapidement détruites car la plupart de ces demeures comprenaient des auvents en bois. Les moyens de lutte contre l'incendie n'étaient pas développés ainsi l'ampleur du sinistre a-t-elle marqué profondément les habitants de la cité.

 

Rue des Abreuvoirs : Cette rue a connu une certaine effervescence quand au 19ème siècle s'y trouvaient le bureau central de la Poste, puis la Trésorerie générale enfin la Chambre de commerce. Le duc d'Anjou descendit à l'hôtel de l'Europe quand il a accompagné Louis XIV en Roussillon. le 30 octobre 1838, George Sand, ses enfants, maurice et Solange, et le compositeur Frédéric Chopin y ont dormi avant de s'embarquer pour Majorque.     

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 09:18

numerisation0024.jpg 

L'agriculture est le seul point noir de l'économie américaine dans les années 20. Pendant la guerre mondiale, les Etats-Unis ont fortement accru leurs efforts. Après la guerre il y a une crise de surproduction qui provoque une chute des prix et un grand exode rural vers les villes.

 

La crise de 1929 est une crise de surproduction. C'est une nécessité pour les sociétés de faire de l'argent frais. Il faut vendre tout ce qu'on a acheté car si on ne peut pas tout vendre, on doit solder. En cas de surproduction, on fait des prix bas pour avoir de l'argent liquide. Les sociétés qui produisent trop vont devoir renvoyer du personnel qui va avoir comme conséquence une hausse du chômage. Comme l'ouvrier au chômage n'est pas payé, cela va entraîner une baisse du pouvoir d'achat qui va aggraver la crise de surproduction. Ford va continuer de payer ses ouvriers au chômage pendant 27 mois pour empêcher la diminution du pouvoir d'achat. Pour faire face à la crise, les sociétés demandent à leurs banques de leur faire crédit. Mais si la crise est générale, les banques ne peuvent plus faire face aux demandes. Le mécanisme finit par aboutir à la faillite des banques. En octobre 1929, c'est la Bourse de New York qui va devoir fermer. C'est le point de non retour. Ayant perdu la confiance dans le système, ceux qui ont de l'argent vont se réfugier dans la spéculation. Ils achètent de l'or et des diamants ou ils font passer leurs capitaux à l'étranger.

La crise se traduit par une augmentation du chômage : Ils sont 12 millions sans travail. La plupart de ceux qui travaillent n'ont que des horaires réduits. L'agriculture est très touchée. Le quintal de blé perd les 3/4 de sa valeur. La production d'acier passe de 4 à 1.

 

Les effets de cette crise dans le monde vont être multiples : En Europe, le premier pays touché est l'Autriche qui ne vit que de subsides américains puis très vite l'Allemagne qui pourtant est en pleine prospérité grâce aux capitaux américains. En Allemagne, le nombre de chômeurs atteint vite les 6 millions. Puis l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne sont atteints. La France ne sera que plus tardivement touchée. La France vit en partie en économie fermée. Le commerce extérieur est faible. La crise ne touche la France qu'à partir de 1932.

 

Les Républicains qui sont au pouvoir depuis 1920 sont des libéraux qui pensent que l'économie reprendra d'elle-même. La politique de secours vers les chômeurs est faible. Le président Hoover propose une conférence générale sur le désarmement qui se tient en 1932 pour tenter de diminuer les dépenses improductives de l'Etat. La conférence est un échec. Aux élections de 1932, le candidat démocrate Franklin D. Roosevelt est élu. Ce dernier prend des mesures pour tenter d'enrayer la crise. C'est le New Deal. Il procède à des économies massives dans l'administration. Aux Etats-Unis, c'est plus facile que dans tout autre Etat surtout quand c'est le parti adverse qui arrive au pouvoir. Dans certaines branches de l'administration il n'y a pas de professionnalisme. Dans les ministères, on ne fait pas carrière comme dans les autres pays.

Les Etats-Unis abandonnent l'étalon-or : le prix de l'or n'est plus garanti. Les Etats-Unis établissent le contrôle des changes. Ces mesures sont positives grâce aux économies massives. On pratique le "Pump priming" ou amorçage de la pompe. L'Etat avance de l'argent aux sociétés les mieux placées. On pratique une poltique de grands travaux, construction de barrages et reboisement. On fixe un salaire horaire minimal pour maintenir le pouvoir d'achat. On limite la durée du travail pour diminuer le nombre de chômeurs. L'Etat fait aux fermiers des avances à long terme à des intérêts très faibles.

Les résultats du New Deal : Roosevelt est réélu en 1936 Mais en 1938, il y a encore 8 millions de chômeurs aux Etats-Unis. En fait, les Etats-Unis ne sont sortis de la crise que grâce à la guerre mondiale qui se profile à l'horizon.        

 

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:05

numérisation0008-copie-1 

"Et voici que le message du président Wilson, traversant l'Atlantique, faisait entrevoir une Société des Nations, où tous les membres libres et égaux entre eux prendraient l'engagement de se dresser tous contre l'agresseur coupable de troubler la paix"  Paul-Boncour, Président du Conseil, ministre des Affaires Etrangères.  

 

Woodrow Wilson, président des Etats-Unis, s'absente de son pays du 4 décembre 1918 au 8 juillet 1919 ( sauf durant un bref retour à Washington entre le 24 février et le 5 mars ), afin de préparer avec les Alliés, le traité de Versailles. Wilson est un idéologue qui est logique avec son idéologie. Voulant une Europe démocratique et donc une Allemagne démocratique, il veut aussi une paix de réconciliation et c'est ainsi qu'il refuse à priori toute visée expansioniste, tout partage de butin.

Le traité de Versailles est signé le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces. Geneviève Tabouis écrit : "Tout Paris sait que c'est le président des Etats-Unis Woodrow Wilson qui l'a constamment emporté sur Clemenceau et Lloyd George ! Nul n'ignore que Wilson ne connaît pas bien l'Europe, mais qu'il se croit inspiré de Dieu pour apporter à l'humanité un ordre nouveau et qu'il a réclamé d'abord la création de la Société des Nations..." Mais les Etats-Unis qui sont à l'origine de la création de cette S. D. N. se heurtent vite à la France et à l'Angleterre qui entendent dominer cette institution et par elle l'Europe. L'opposition est telle que les Etats-Unis préfèrent ne pas en faire partie; ces désaccords portent en germe l'incapacité de la S. D. N. 

"Rue Saint-Dominique, dans la pénombre de son cabinet, Clemenceau ( qui revient de la gare Saint-Lazare où il a fait ses adieux au président Wilson ) reçoit les félicitations de ses proches collaborateurs" Dès son retour à Washington, le président Wilson se lance dans la bataille pour faire admettre au Congrès le traité de Versailles. En mars 1920, le Sénat américain opposé à Wilson ( Démocrate ) rejette le traité : 49 voix se prononcent pour et 35 contre mais il aurait fallu pour son acceptation une majorité des 2/3 soit 56 voix.

1920 est aussi l'année de l'élection présidentielle, et c'est dans un contexte de conflits sociaux et d'émeutes raciales que se prépare la campagne. Wilson bien que remis de son attaque d'hémiplégie d'octobre 1919 ne se représente pas. Le parti Démocrate désigne le gouverneur de l'Ohio, James Cox, comme candidat qui prend Franklin D. Roosevelt pour vice-président. Mais c'est son adversaire Républicain, Warren Harding qui est élu. L'élection de Harding confirme la défaite des idées de Wilson et sa conception de ce que devaient être les nouveaux rapports internationaux. Wilson meurt en 1924 désespéré de n'avoir pas su faire admettre à son pays son projet d'un ordre international nouveau. Et l'élection de Harding provoque aux Etats-Unis un regain d'isolationnisme. La prospérité que le pays va connaître au cours des années 20 cultive chez ses dirigeants un élan d'optimisme. 

Cet essor est dû à une extrême abondance de crédit. Les Etats-Unis disposent de capitaux considérables grâce au remboursement partiel des dettes européennes ( les dettes de guerre ), aux excédents de sa balance commerciale et aux placements de capitaux étrangers. Tout le monde admet ( syndicats compris ) qu'une société fasse 8% de bénéfice. Tout le monde admet qu'une société débauche du personnel. Cette marge de bénéfice laisse aux entreprises d'énormes possibilités d'investissement. La Taylorisation, le travail à la chaîne qui permet de contrôler le travail de l'ouvrier, la standardisation qui diminue le nombre de produits pour avoir les meilleurs marchés possibles, le haut pouvoir d'achat, la vente à crédit ( qui ne se pratique quasiment pas en Europe dans les années 20 ) font que les Etats-Unis se placent parmi les pays les plus prospères du monde.

L'industrie automobile devient la première industrie américaine. La production passe de 1 500 000 voitures en 1921 à 4 800 000 en 1929. Il circule aux Etats-Unis 26 millions de véhicules dont 23 millions de véhicules de tourisme. 4 millions d'emplois dépendent directement ou indirectement de l'automobile. Son usage grandissant entraîne la construction et l'amélioration de routes, de l'ouverture de garages et de stations services. En 1929, l'industrie automobile utilise 15% de l'acier produit aux Etats-Unis mais aussi les 4/5 du caoutchouc produit aux Etats-Unis. Le commerce extérieur prend une place croissante dans la vie économique. L'excédent de la balance commerciale est de 10 milliards de dollars. Les capitaux américains à l'étranger prêtés à des pays comme l'Allemagne, l'Autriche et en Europe centrale dont les économies sont largement dépendantes de l'économie américaine servent les intérêts américains pour le contrôle des sources des matières premières comme le pétrole, le caoutchouc, le cuivre, l'étain, le nitrate. Les Etats-Unis deviennent les banquiers du monde et New York devient le grand centre financier international.

Le cinéma américain est largement diffusé dans le monde. Alors qu'il y a 20 000 salles aux Etats-Unis et que 20 millions d'Américains vont au cinéma chaque jour, en 1926 les 3/4 des films projetés dans le monde sont américians. Le taux de films américains projetés en France est de 78,6 % en 1926 et de 53,70 % en 1928.  

Le président Harding décède en 1923 et c'est son vice-président qui le remplace à la Maison Blanche. Il est élu président en 1924. En 1928, c'est Herbert Hoover ( Républicain ) qui lui succède. Un an plus tard la crise va durement toucher le pays.

 

Les citations sont de Geneviève Tabouis et issues de son livre paru en 1958 "Vingt ans de Suspense diplomatique"         

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 09:44

 

Welcome to Northern Catalonia. 

 

We wish we will make you happy there.

 

 

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Have a look at Collioure a painters' village here in 1927 by Mildred Bendall

 

 

Catalonia is divided in two parts - one is French the other is in Spain :

It makes twice as more sights for you 

 

 

 For further information do not hesitate to contact us through the louisiane.catalogne blog010-copie-3.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A quiet place in Perpignan is waiting for you

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 12:12

numerisation0025.jpg J'avais acheté à New York une chemise où était écrit "I love New York" avec un grand coeur rouge et quand je suis rentré en France, mes amis raillaient mon accoutrement. Après être sorti de l'aéroport JFK, j'ai tout de suite remarqué, sur la route qui me conduisait vers la maison de ma famille hôte que tout était gigantesque de la largeur des autoroutes au gabarit des automobiles. Chez ma famille d'accueil, c'était comme partout aux Etats-Unis le règne du tout automatique et de la glaçomania, verres remplis de glaçons jusqu'au bord avant de verser la boisson, ce que j'appelai le "cubisme". La télévision, bien en évidence dans la pièce à vivre ( on disait alors en France tout simplement le living room ) pouvait diffuser jusqu'à 30 chaînes, alors qu' en France nous ne pouvions en voir que quatre : Il y avait une chaîne avec de la musique 24 heures sur 24 ( Video Hits 1 ), une autre qui ne donnait que la météo ( Wheather channel ), une qui passait de la Country ( TNN, The Nashville Network ) ma préférée, une chaîne d'information ( CNN, Cable News Network ), une chaîne qui donnait tous les programmes de toutes les chaînes... Mais ce qui m'a laissé un souvenir impérissable, c'est ma visite au World Trade Center. Même si ces tours de 410 mètres de hauteur n'étaient pas très élégantes, elles avaient le mérite d'avoir été des pionniers dans le domaine de l'élévation vers le ciel et pendant quelques années, elles ont été les plus hautes du monde. L'ascension vers leurs derniers niveaux, 110ème étage panoramique fermé et terrasse découverte observartoire était rapide et les numéros des paliers défilaient plus vite que la lumière et le son réunis. C'est la vue depuis la terrasse panoramique qui méritait le voyage. Deux yeux ne suffisaient pas pour tout voir, tant le paysage était grandiose. Malgré une brume qui flottait sur la ville on pouvait voir au Nord, Central Park et les immeubles aux alentours, Pan Am building, Chrysler building, the Empire State building, l'île de Manhattan bordée de deux rivières, Hudson river, East river, deux "mystic rivers" avec des ponts suspendus comme par magie. Vers le Sud, la vue sur Battery Park, où Madonna et Rosanna Arquette venaient de tourner des scènes de "Desperately seeking Susan" était à couper le souffle. Les taxis jaunes et noirs étaient minuscules et les traversiers entre la statue de la Liberté et Staten Island semblaient être des coquilles de noix. Les grands panneaux en contrebas de la terrasse qui informaient les visiteurs des dangers liés à leur imprudence étaient en anglais et en espagnol. C'était en juin et une tempête de grêle n'allait pas tarder à s'abattre sur la ville faisant la une des journaux du lendemain. Avant de quitter la ville pour d'autres contrées, Washington DC à 370 kilomètres de là, j'ai vu sur l'esplanade des tours des musiciens amateurs jouer un air à la mode "Everything she wants" et des garçons danser ce que l'on appelle le hip hop mais à cette époque on parlait de smurf. Un quart de siècle après, on ne compte plus dans la rue ceux qui portent une chemise imprimée d'un "I love New York" en lettres majuscules, même s'ils n'y sont jamais allés.       

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 08:57

 

Sacré Jordi, mort sous un camion, lui qui avait horreur du train et de l'avion et qui ne faisait confiance qu'à son bolide aux 1000 et un chevaux. Qui pouvait donc être son compère assis à la place du mort, complice de ses forfaits ou victime de ses mensonges ? Mais bien sûr, il n'y avait aucun lien entre la disparition de Jacques l'amateur de rugby et buveur devant l'éternel et ce Jordi, homme d'affaires sans coeur mais avec beaucoup de reproches.

Il était vingt heures trente. S'il le voulait, il pourrait être à la Jonquera à vingt-et-une heures quinze. Il prit le volant et la direction de ce miroir aux alouettes, ce Las Vegas des Pyrénées, qui n'était qu'une tranquille bourgade il y a encore peu de temps, dernier refuge des exilés avant l'exode et l'installation d'une dictature de quarante années.

Dans la boîte "Ball i Gaudi", il retrouva, incognito, une fille dont il ne savait pas le nom. Appelons-la Julia. "Tu viens me présenter tes condoléances, mon biquet ? Tu as appris la mort du patron ?" "Vaguement", répondit le lieutenant Dadévi. "Seulement vaguement ? La Jonquera ne parle que de ça. "Alors si la Jonquera ne parle que de ça, c'est la nouvelle du siècle. Tu bois quelque chose ?" Il commanda un gin fizz pour Julia et un half-en-half pour lui. "Le type à côté de ton patron, tu sais son nom ?" Julia sourit et but une gorgée de son cocktail à la paille. "Si je le savais, je ne te le dirais pas" Julia fille discrète et peu loquace, c'était nouveau. "Et ton fils, comment va-t-il ?" Le lieutenant fut surpris par ce faux fuyant. "Tu t'intéresses aux petits jeunes maintenant ? J'espère seulement qu'il n'aura jamais l'idée de venir dans un endroit de perdition comme celui-là, ce genre de lieu où tu perds ta femme, ton âme et ton fric", répondit-il à Julia qui devait l'abandonner à son verre de mousseux pour un client qui la réclamait pour des instants affectueux. "Tu sais Julia ce que disait Alphonse Allais ? Il vaut mieux être cocu que veuf; il y a moins de formalités." "Alphonse qui ?" "Non rien Julia, va rejoindre ton client." Julia tourna les talons.

Sur la scène, entre deux défilés de seins nus, le groupe Sopa de collons fit son entrée pour jouer deux ou trois titres à la gloire d'Eros. C'est le moment que le lieutenant Dadévi choisit pour sortir en direction de sa voiture garée sur l'immense parking. Une voix lui fit quitter sa torpeur. "Alors lieutenant, on vient s'encanailler au Ball i Gaudi ?"  En guise de réponse, le lieutenant lui dit : "Je vous avais demandé de ne pas quitter le département !" Mais il faut dire qu'avec la nouvelle ligne et ses trains rapides, il était facile de tromper la vigilence des gardiens et de pénétrer dans un pays dit Schengen. "Vous arrivez ou vous partez ? Je peux vous raccompagner si vous voulez" "Ah lieutenant, vous êtes trop bon et dès que nous serons à Perpignan, vous me coffrerez." Le lieutenant Dadévi n'en avait pas l'intention. Il préférait laisser cet homme en liberté car il savait qu'il pourrait le retrouver facilement d'un coup de baguette magique. "Venez plutôt boire un verre chez moi, il y a moins de filles mais ça vous coûtera moins cher."

Le lieutenant Dadévi ne prit pas l'autoroute, certainement à cause des fortes rafales de vent. La voiture arriva à la hauteur des huttes supposées faire barrage entre les deux pays, ralentit et accéléra de nouveau. Au Perthus, tout était calme; les magasins étaient fermés et seule les façades des mairies étaient éclairées. Au Volo, la douane volante lui fit signe de passer sans s'arrêter. "Vous voyez lieutenant, c'est facile pour un honnête homme comme moi de vous filer entre les pattes." La radio diffusait un concert en public de K.B.B., Koln Big Band, enregistré à Berlin quelques mois plus tôt. En route, le revenant nocturne ne parla pas mais avant d'arriver à Villemolaque, il demanda au lieutenant de prendre à gauche en direction du Village catalan...numerisation0006.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo, rue menant au poste de douane de Nuevo Laredo, Mexique 

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